Tombant des Ancres

La rade de Saint-Pierre est connue pour les épaves détruites lors de l’éruption de la Montagne Pelée le 8 mai 1902. La ville de Saint-Pierre est depuis le milieu du XVIIe siècle, et ce jusqu’à la catastrophe, le port le principal des Antilles françaises.

La Rade de St-Pierre (Archives)

L’étude se concentre ici sur la partie Nord de la rade de Saint Pierre. Elle recèle, de par sa localisation, un maximum de vestiges d’ancres et de mouillages anciens. En effet, elle est à proximité des Maisons de Commerce du Figuier dans lesquelles étaient entreposées les multiples marchandises qui transitaient par le port.

Elle présente donc toutes les caractéristiques d’une importante zone de mouillage des navires de commerce et par là-même, d’une accumulation de mouillages perdus ou installés à demeure.

Les objectifs de l’opération sont les suivants :

• Documenter le site du « Tombant des ancres » et dresser la cartographie des vestiges présents ;
• Evaluer le potentiel archéologique du site. 

Déroulement des opérations :
Prospections au sonar latéral : (3 jours)

• Levés bathymétriques de la zone concernée au moyen d’un sonar latéral remorqué ;
• Analyse des anomalies relevées, puis prise des points GPS et cartographie de ces anomalies.
   

Opération subaquatique : (à l’aide de circuits ouverts ou recycleurs Submatix, en tout 53 heures de plongée effectuées)

• Prises de mesure des éléments identifiés et établissement d’une fiche signalétique ;
• Prises de vues photographiques et photogrammétriques.

Team Recycleur

 Crédit Photo : Anne-Marie LEJEUNE

Crédit Photo : Claude MICHAUD

Crédit Photo : Claude MICHAUD

Le potentiel archéologique de ce site est donc bien réel, tout en gardant à l’esprit que cette prospection ouvre la voie à de nouvelles recherches : la zone au-delà des 40m de profondeur et la partie sud de la rade. De plus, nous espérons que les données ainsi collectées pourront servir de base de travail pour une étude scientifique portant sur la classification, la datation, la provenance, et l’usage de ces témoins de la navigation et la fréquentation maritime antillaise.

Nous attirons l’attention du lecteur au déplacement incompréhensible de plusieurs ancres. Preuve s’il en était besoin de veiller à la conservation et la protection de ce riche patrimoine archéologique sous-marin !